Il existe pour faire simple trois formes de vente de vin au Moyen Age :

 
la vente en gros : le terme est le même qu'actuellement. Les bourgeois marchands achètent eux-mêmes ou par l'intermédiaire de vendeurs des tonneaux en provenance de France (l'Ile de France actuelle) ou de régions plus éloignées, directement au port de Grève. Quand le vin est amené par la route et vendu aux Halles, on dit que le vin est vendu "à l'Estapes". Les tonneaux sont de toutes manières stockés dans des celliers.

 
la vente à dépense : il s'agit d'une consommation réduite, de plusieurs litres, voire un ou deux décilitres. C'est évidemment pour la consommation personnelle que le vin est vendu à dépense.
  la vente à broque ou au pot : le consommateur achète du vin provenant directement du tonneau.

A Arras le compte de L'Aide de janvier 1388 (un impôt spécial) mentionne les tarifs suivants pour la taxation du vin :

  - Vin vendu en gros : 10 sous parisis
  - Vin vendu à dépense : 30 sous parisis
  - Vin vendu à broque : 90 sous parisis,                soit 4 deniers et 10 sous.

Le rapport est donc de trois à chaque opération. La vente de vin au détail est donc fortement taxée mais remporte tout de même un grand succès.